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Sharenting: comment s’y prendre

Alors que Gwyneth Paltrow publie une photo de sa fille Apple sur le télésiège pour ses 5,3 millions de followers, la réaction de celle-ci ne se fait pas attendre: ‘Maman, je te l’ai déjà dit, tu ne peux pas publier de photos de moi sans mon autorisation’. Voilà vraiment la règle que préconisent tous les experts: le sharenting – ou partage de photos et vidéos de votre progéniture – est sympa, mais pensez à toujours impliquer vos enfants.

 
 
 
 

Règle #1: demandez l’autorisation de votre enfant

Dès l’âge de cinq à six ans, vous pouvez demander à l’enfant: est-ce que je peux publier cette photo de toi? – Elke Boudry

Elke Boudry est spécialiste en éducation aux médias: “Dès l’âge de cinq ou six ans, vous pouvez demander à l’enfant: est-ce que je peux publier cette photo de toi? À cet âge-là, ils ne se rendent pas vraiment compte de quoi il s’agit, mais vous leur apprenez ainsi deux choses importantes: qu’on pose la question avant de publier, et que vous respecterez un ‘non’ éventuel. Même si la réponse est ‘non, parce que je ne porte pas mon pull préféré’, vous devez la respecter.”

La blogueuse et psychologue Nina Mouton fait pareil. “Je partage des photos de mes enfants, mais je demande toujours leur autorisation. Et non, c’est non. Je veux être fiable pour mes enfants, ne pas trahir leur confiance.”

Règle #2: parlez-en avec vos enfants

Nous en parlons souvent. On doit parfois chercher un peu, mais ce n’est pas grave. – Nina Mouton

Anne Cornut a cinq enfants qui sont tous actifs sur les réseaux sociaux. Elle-même a un blog et un compte Instagram. “Nous avons pris l’accord au préalable de ne jamais partager quelque chose de l’un de nous sans son autorisation. Ni moi envers eux, ni eux envers moi, ni entre eux. Bien sûr, depuis, ils savent bien ce que je publie. Si nous sommes à table tous ensemble et que je prends une simple photo pour ma story, je ne demande pas explicitement leur consentement. Mais en cas de doute, je les consulte toujours.”

Le blogueur Bart De Roeck (roeckiesworld.be) en discute avec ses trois enfants. “Avant, rien ne les amusait plus que de poser pour mon blog. Mais maintenant qu’ils sont adolescents, c’est plus compliqué. Ils tiennent à avoir une certaine image, et je respecte cela. Et donc je négocie avec eux pour savoir s’ils veulent faire partie de l’image.”

En tant que blogueuse et psychologue, Nina Mouton est bien placée pour savoir combien l’ouverture et le dialogue sont importants. “Nous en parlons souvent. Il arrive que les enfants disent: ‘Maman, tu le mets sur Instagram, hein’, et parfois je leur réponds: ‘Et quelle est la valeur ajoutée qu’autant de personnes nous voient? On ne le publierait pas plutôt dans le groupe familial sur Whatsapp?’ On doit parfois chercher un peu, mais ce n’est pas grave. Quand on parle avec les enfants, on apprend toujours quelque chose. Les enfants comme les parents.”

Dans la famille Pfaff, on ne publie rien sur les enfants sans en parler avec eux. Kelly Pfaff: “Notre fille Shania est active sur Instagram, mais elle ne publiera rien sans nous le montrer avant. On se concerte toujours, la question en se pose même pas.”

 

 
 
 
 

Règle #3: parlez-en aussi avec votre partenaire

Vous n’arrivez pas à tomber d’accord sur une photo précise? Dans le doute, abstenez-vous. – Elke Boudry

Il vaut souvent mieux être deux à réfléchir à propos de ce qui est publié concernant votre enfant, plutôt que d’en laisser la responsabilité à un seul parent, surtout en cas de doute. Elke Boudry: “Si vous et votre partenaire avez des opinions très divergentes sur l’attitude de partage à avoir, mieux vaut en parler à chaque fois. Imaginons qu’il soit nettement plus strict que vous sur la protection de la vie privée. Il faut chercher un compromis. Et si vous n’arrivez pas à tomber d’accord sur une photo précise, dans le doute, abstenez-vous de la publier.”

Nina Mouton:“Mon mari est photographe, donc la plupart des photos familiales sont de lui. Mais nous nous concertons toujours avant de publier une photo. Qu’est-ce qui a sa place sur les réseaux sociaux? Qu’est-ce qui fait vraiment partie de la vie privée et qu’est-ce qui peut être vu par tout le monde?”

Règle #4: considérez vos propres limites

Mes followers aiment voir ma vraie vie. Je comprends cela, mais je ne veux pas tout partager. Un point c’est tout. – Anne Cornut

Actuellement, de plus en plus de parents décident consciemment de ne pas publier de photos de leurs enfants. Nina Mouton les comprend. “Pour ma part, je suis un peu tombée dedans dès le départ, mais je comprends les parents qui ne veulent pas de tatouage digital pour leur enfant. J’en prends de plus en plus conscience, à vrai dire. Je ne publie plus jamais sans y réfléchir plutôt deux fois qu’une. Et j’ai depuis peu, en plus de mon profil professionnel, un compte privé protégé sur Instagram, destiné uniquement à ma famille et quelques amis.”

Anne Cornut n’a pas cela, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y ait pas de limites à son sharenting. “Mes followers aiment bien voir ma vraie vie. Je les comprends, mais je refuse de tout partager. Un point c’est tout. Si les enfants ramènent un mauvais bulletin, s’ils sont malades où il leur arrive quelque chose de pas chouette… Je ne partage pas ce genre de sujets sensibles, même si mes followers adoreraient voir ça.”

Règle #5: pensez à l’avenir

Les images sont là pour toujours. Imaginez que plus tard votre enfant cherche un emploi et que le futur patron le trace sur Google. Vous ne voulez pas le mettre dans l’embarras, tout de même. – Kelly Pfaff

Nina Mouton:“Je me mets toujours à la place de mes enfants: est-ce que ça leur plairait de partager ça? Et dans dix ans? Être vu et récolter des likes est un peu addictif, c’est gratifiant à court terme. Mais essayons de considérer le long terme également.”

Kelly Pfaff: “Nous avons décidé consciemment d’arrêter la série télévisée ‘Les Pfaffs’ quand notre fille Shania a eu douze ans. Elle entrait en humanités et je voulais qu’elle puisse vivre sa vie. Avoir un petit copain, faire sa révolte d’ado… Nous voulions que nos enfants puissent faire leurs expériences sans être suivis constamment par des caméras. Car les images sont là pour toujours. Imaginez que plus tard, ils cherchent un emploi et que le patron fasse une recherche sur Google. Autant leur épargner ce genre de moments gênants.”

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