La majorité des parents qui font du sharenting, partagent sans demander d’autorisation. Et même si la plupart des enfants disent que cela ne les dérange pas, il vaut mieux les impliquer, conseille Simon Verschaeve: “Dans le droit belge, le sharenting est un sujet nuancé. De nombreux parents pensent: je détiens l’autorité parentale, donc c’est moi qui décide jusqu’à ce que mon enfant soit assez grand. Mais il y a différentes limites juridiques à ce que les parents sont en droit de publier à propos de leurs enfants. L’autorité parentale n’est pas un laisser-passer pour que les parents fassent n’importe quoi, pas plus que ne le serait la liberté d’expression. Même s’il est très jeune, laissez toujours à votre enfant le droit de véto sur les informations que vous partagez à son sujet.”
Niels Van Paemel, de Child Focus, est du même avis. “En Belgique, les enfants ne peuvent pas se créer un profil en ligne avant l’âge de treize ans, mais nous constatons que beaucoup d’enfants sont sur les réseaux sociaux avant cet âge. Ils ont des cours à l’école pour développer leur sens critique face aux médias, en humanités, mais en réalité, c’est déjà trop tard. Il vaut mieux en discuter bien plus tôt avec votre enfant, et être prêt à remettre en question votre propre comportement sur les réseaux sociaux. Même si votre enfant est petit, vous pouvez lui demander ‘est-ce que ça te plaît que maman partage cette photo?’. Scrollez ensemble dans vos photos Facebook et permettez à l’enfant de dire si elles lui plaisent ou non. Si la réponse est ‘non’, supprimez la photo. Et en conclusion: montrez le bon exemple. Si vous ne voulez pas qu’ils se donnent en pâture plus tard, eh bien, ne le faites pas non plus.”
Pour éviter les conflits…